Créatures
Cette série découle de la série bestiaire, elle revêt un aspect plus radical et plus brutal malgré une fragilité et une délicatesse apparente. Née pendant le confinement lié à l’épidémie de covid, conçu avec une économie de moyen extrême. Reprenant les interrogations de la série bestiaire, j’ai été amené à penser l’origine des matériaux comme un axe de travail, la notion de recyclage déjà sous-jacente dans la série précédente est ici mise en avant sous des aspects complémentaires.
Parallèlement à ces problématiques artistiques et en échos à celles-ci un questionnement sur les effets de l’Anthropocene est perceptible. Les traces du vivant, comme le geste artistique, tendent à s’effacer et deviennent vestige de l’intervention artistique, la collision entre le vivant et des objets manufacturés renvoie aux conséquences des actions humaines. Mais un doute plane, on ne saurait clairement expliquer si l’association des matériaux de l’œuvre entraine un lien de causalité, si l’état de ces créatures résulte de leur rencontre avec ces objets de consommation ou si, à l’inverse, c’est une hybridation emprunt de cynisme.
2020/2021, échelle un, métal, plâtre et os
Vues d'expositions
2020, Parvis de la MECA, Bordeaux
Manimal, 2021, Citadelle de Blaye