EXTERIEUR

 
 

L’espace extérieur comme support de monstration. Rare sont les espaces intérieur d’exposition, aux volumes conséquents, accessible pour présenter ces travaux monumentaux, j’ai donc commencé à penser la rue comme espace d’exposition. L’illégalité de cette pratique, m’a amené à entrevoir des œuvres éphémères et réversibles afin d’éviter toutes dégradations en menant une réflexion sur le statut des œuvres et leur durabilités. Conférer un caractère éphémère à mes travaux à pour conséquence de questionner la place des images artistique aujourd’hui, comment elles se différencient des autres visuels, lorsqu’elles sont en concurrence dans l’espace urbain. Interroge la diffusion de l’art en lien avec la notion de flux, une fois dans la rue, l’œuvre m’échappe, visible par les passant mais, avec la generalisation de l'accés à internet et aux réseaux sociaux, sa diffusion s’amplifie, quitte l’échelle local de la ville pour devenir potentiellement mondiale. En agissant de la sorte l’artiste accepte de ne plus contrôler la diffusion de son travail, ce qui conduit à un paradoxe : revendiquer la paternité de l’œuvre amène à s’exposer aux conséquences de l’illégalité de cette pratique. Réaliser des créations temporaires permet de tempérer cette problématique, en posant la question du rapport entre l’artiste et sa création et la prise en compte de l’abandon de son travailc'est à dire concevoir et accepter que ces œuvres soient temporaires. Ces particularité sont dépassables à condition de poser, au préalable du processus de création, le caractère fugace de ce travail, et, ne pas le penser comme une finalité.

Établir un lien avec le mouvement Street-art est tentant dans la mesure ou ces réalisations sont conçues spécifiquement pour l’espace extérieur. L‘illégalité de cette pratique peut-être stimulante mais lorsqu’il s’agit d’envisager et de concevoir les œuvres elle devient un véritable frein en ce qui concerne la réalisation. Je considère la rue uniquement comme un espace d’exposition, de monstration afin de diffuser mon travail, en mettant en avant les problématiques inhérentes.